Première phase du DHPCS:Des résultats probants malgré tout

Vingt-sept (27) projets ont été financés au cours de la première phase (2022-2023) du Projet de  « Promotion des droits humains, de la paix et de la cohésion sociale 2021-2025 » (DHPCS) au Burkina Faso.  Des résultats non négligeables ont été obtenus en dépit du contexte politico-sécuritaire instable depuis le début de la mise en œuvre. Des changements ou débuts de changements qualitatifs à court, moyen et long terme ont été induits par les interventions menées par les organisations partenaires dans les domaines de la promotion des droits humains, la préservation de la paix et de la cohésion sociale.

En rapport avec l’effectivité des droits humains et de la citoyenneté responsable, les changements ou début de changements enregistrés après deux années de mise en œuvre se situent à plusieurs niveaux, notamment, une prise de conscience et un engagement citoyen des populations, particulièrement des jeunes, des femmes et des PDI sur les questions des droits humains et de participation citoyenne. Ceci se matérialise par un engagement actif des populations qui ont bénéficié des activités de renforcement des capacités à promouvoir la participation à la vie démocratique et le respect des droits humains dans leurs milieux de vie et dans leurs communautés ou à défendre des causes importantes et à contribuer au bien-être collectif.

Il y a également le développement d’une culture de dénonciations des Violations des Droits Humains (VDH) et une amélioration du traitement des dossiers de justice sur les violations des droits. On peut observer que les populations outillées n’ont plus peur de dénoncer les VDH. Les communications sur les traitements des dossiers de justice, en particulier des faits de corruption ou crimes économiques, encouragent davantage les populations à la dénonciation. Ce qui est de nature à créer un climat de confiance entre les populations qui dénoncent ou qui portent plainte, les acteurs de prévention et les juridictions.

S’agissant du volet prévention et résolution des conflits, les résultats obtenus après l’évaluation sont tout autant probants malgré la complexité de la thématique caractérisée par l’insuffisance de données permettant d’apprécier la dynamique. Néanmoins, sur la base des enquêtes avec des focus groupes impliquant les bénéficiaires, les autorités coutumières et religieuses et selon les statistiques des rapports annuels de l’Observatoire NAtional de PREvention et de GEstion des Conflits Communautaires (ONAPREGECC), on a enregistré, de 2020 à 2023, dans plus de la moitié des régions couvertes par les projets,  une certaine baisse de la récurrence des conflits ou  tensions liées aux questions foncières, à la gestion des ressources en eau, aux dégâts de champs occasionnant les différends entre agriculteurs et éleveurs ou à la chefferie traditionnelle, etc.  Cela est à mettre à l’actif, notamment, de l’engagement des populations à gérer de façon pacifique et durable les conflits et de préserver la cohésion sociale, de s’approprier la culture de la paix par le renforcement de la confiance mutuelle et de la tolérance.

Fort de ces résultats, l’Unité d’Appui Technique au Projet DHPCS, sous la gestion de Particip, a entamé la seconde phase du Projet (2024-2025) en janvier 2024 avec dix-sept nouveaux partenaires avec lesquels d’autres résultats majeurs sont attendus afin de consolider les acquis de la phase précédente.